Palimpseste
Etrange image
Alors que dans mon
-
corps
Tout semble se figer
- et alentour
Alors que dans
- l'air autour
là où il n'y a plus de
- corps (ni cette sensation épuisante de lourdeur)
tout semble
moins
figé
Alors qu'entre les
- corps
il semble n'y avoir plus
-
d'air (cette sensation terrible d'un « tout » compact, sans respiration possible, sans mouvement possible qui engage immédiatement l'autre en le désolidarisant, bouger, c'est se rendre coupable, incidemment, insidieusement)
vouloir (mais sans aucun pouvoir sur, d'où l'angoisse, l'angoisse extrême qui assaille parfois)
que les
corps
se défigent
là où plus rien ne peut
- bouger
là où entre les
- corps
plus rien ne bouge
-
et alentour
il y a (dans l'image, il y a)
trois corps (figés, presque imbriqués, une fresque de pierre de corps vivants)
qui ne ressemblent plus
à rien
et entre eux
on dirait un fil
de mort
qui les ligote, ça les tient ligotés, sans rien faire, sans peut-être qu'ils le veuillent vraiment
il faudrait sortir de ce magma de corps
morts, vivants
ne plus avoir envie
de rejoindre les autres
-
corps
dans la
mort, (dans le vie) sortir de cette image
figée qui
paralyse et
déstructure intérieure-
-ment (et puis s'autoriser à
vivre, à désirer)
Voilà que tout est
encore
figé et l'air
devenu irrespirable
Aspiré par les autres corps morts
Vie mortifère, pulsion de
mort, le corps psychique pris
dans la toile
d'araignée
jusqu'à la mort ?
Petit à petit se délier, traverser les océans qui séparent
de soi
retrouver la cohésion
de son propre
- corps
avec son corps psychique. Se défaire de la honte
qui
paralyse et laisse le corps
prostré. Se resouvenir et se délivrer,
peut-être.