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Louise, l'atelier(suite)
2 novembre 2013

Regarder la lumière

(Le texte est celui de la video. Techniquement, le son n'est pas ce que je voudrais vraiment, mais il m'est difficile de faire mieux avec les moyens dont je dispose...à regarder peut-être comme une maquette, base d'un travail video/texte à approfondir)

 

Aller au-devant de la perte irrémédiable pour ne pas sombrer. Accueillir la chute du corps dans dans des bras qui soutiennent, et accompagner la chute.

 

Le mouvement est lent et incroyablement rapide. Incroyablement lent et terriblement rapide. Le corps chute, et reste allongé. Il ne bouge plus, il est comme statufié malgré la respiration sourde et bruyante qui en émane et souffle son rythme à la scène. Le souffle est de plus en plus rauque, juste avant que la respiration ne cesse complètement.

 

Je reste ainsi, le regard penché sur les paupières fermées. Il me faut du temps pour détacher le regard. Il me faut du temps pour accepter de m'éloigner. Il me faut du temps pour sortir de la pièce.

 

La promenade sur la plage sera un peu plus longue que d'habitude. Très étrangèment, on dirait qu'elle n'a aucun temps, aucune mesure, qu'elle est juste hors temps. Hors du temps. La trace de ce mouvement en moi, aller au devant d'une mort inéluctable et en accompagner le mouvement, cette trace restera gravée à jamais en moi, dans la mémoire de mon corps, comme un geste d'amour.

 

L'amour est nécessaire aussi pour continuer à marcher. Pour que la nuit s'éclaircisse à nouveau, pour que le jour recommence et reprenne ses droits sur la mort, me dis-je. Et regarder la lumière advenir. Comme un geste d'amour, réciproque.

 

Dans le ciel, le vent souffle sur les nuages, et puis ça recommence. Il fait nuit, et puis ça recommence. Mais le souffle du vent et l'amour sont infinis.

 

 

 

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