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Louise, l'atelier(suite)
27 mai 2012

Instant Thé

Aujourd’hui je ne savais pas quoi faire j’ai peint un peu puis j’ai décidé de me refaire du thé. En peignant j’ai peint n’importe quoi sur du carton je me suis dit qu’il fallait peindre n’importe quoi tout le temps que c’était ce qu’il fallait que je fasse à ce moment-là. Puis je suis allée me refaire du thé, c’était du thé vert et l’eau est en train de chauffer. Aujourd’hui c’était drôle. Je n’allais pas très bien mais j’ai voulu peindre. J’ai fait n’importe quoi et recommencé et commencé et continué. Ça a donné quatre bouts de carton peints j’expérimente. J’aime bien. Je crois que je passe ma vie à expérimenter ça donne un côté drôle à ma vie qui ne l’est peut-être pas toujours. Dehors il y a beaucoup de voiture j’entends beaucoup de bruit et musique. Ça fait du bruit dans ma tête là où je voudrais que ce soit plus calme mais ce n’est pas vrai je n’aime pas tant que ça que ce soit calme même si je le voudrais. Je ne sais pas bien pourquoi je le voudrais. Pour lire, peut-être, parce que pour le moment, je n’y arrive pas. Je n’arrive qu’à écrire, et là aussi, comme en peignant tout à l’heure, j’écris n’importe quoi c’est-à-dire le plus exactement possible ce qu’il me passe par la tête.

Le thé est presque prêt. Ou plutôt je vais aller le préparer parce que l’eau doit être chaude. C’est du thé vert et j’aime beaucoup le thé vert écrire ce qu’il me passe par la tête assez exactement le plus exactement possible demande d’écrire également assez vite, sans réfléchir. Ne pas cherche le bon mot ni la bonne phrase mais juste retranscrire l’espèce de dialogue intérieur qui travaille à l’intérieur sans que je puisse l’entendre tout le temps. Pas toujours parce qu’il y a trop de bruit, juste parce qu’il se passe en général trop de choses. Il faut parfois que je m’arrête, mais pas trop longtemps parce que les pensées passent souvent vite.

Le thé est prêt. Il est brûlant j’écris encore un peu en attendant qu’il refroidisse j’aime toujours autant essayer de sentir le temps qui passe, presque seconde après seconde, qu’il ralentisse, mais non le temps ne ralentit jamais juste sentir instant après instant mais ça ne veut rien dire puisque le temps quoi qu’on en sent est continu. J’aime bien sentir la mesure d’un temps indistinct. Je fais une pause. Dehors, un moteur de moto. Il fait très beau, très chaud. Je suis bien mieux pourtant à l’intérieur, à écrire ou à peindre n’importe quoi. Je ne sais pas comment expliquer ça. Mais ça passera. Ce qui est sûr c’est que ça me remet un peu les idées en place. Je sens le flot se ralentir. Un peu comme s’il fallait de temps en temps prendre la mesure de sont propre temps et peindre c’est aussi ça, reconnecter le corps et l’esprit à son propre rythme, pour un temps un peu éloigné des autres temps qui nous assaillent même si on aime. Retrouver un rythme intérieur serein.

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